Gérard boucle le Paris-Brest-Paris !
Si les apparitions de Gérard avec ses coéquipiers « Grands Sportifs » s’étaient faites discrètes depuis deux saisons (il était quand même sur la course de Mondétour), c’était pour mieux concentrer ses forces sur un grand défi : le Paris-Brest-Paris 2015 (16-20 août).
Bien préparé, par des épreuves longues distances dès l’année dernière (Bordeaux-Paris 2014) puis par les brevets qualificatifs de l’année (200, 300, 400 et 600 km), secondé par son épouse en assistance mobile, entouré de coéquipiers du boulot, Gérard avait sagement choisi de s’aligner sur l’objectif le plus long (90h). Pourtant les ultimes semaines de préparations ont bien failli tout mettre par terre, à commencer par le coureur, renversé par une voiture ! Miraculeusement, Gérard se relève avec seulement des bleus et des égratignures ! Mais le vélo tant bichonné est brisé en trois… En quelques semaines, il faudra reprendre tous les réglages sur une nouvelle machine…
Le dimanche soir, Gérard est bien au départ, déjà un exploit. Il reste juste à parcourir 1200 km avec 10 000 m de dénivelé !
Le départ dans l’une des dernières vagues s’effectue à bonne allure. Le début de la route est connu, mais les reliefs du Perche ralentissent la progression des pelotons multinationaux, où Gérard en profite pour échanger avec les étrangers qui découvrent notre beau pays. La nuit passe, les premiers contrôles ne servent qu’aux tampons, Gérard préférant les pauses dans les cafés sur la route.
La Bretagne est atteinte, la deuxième nuit arrive après un bon tiers de route, à 20 km/h de moyenne. Gérard retrouve son assistante dans un camping. Une douche, un bon repas et 5h de sommeil ragaillardissent notre ami qui repart dans l’obscurité, la brume froide et face aux Monts d’Arrée. Récompense : la rade de Brest est atteinte sous le soleil, mardi à 11h. Mais il faut rentrer !
Au deuxième tiers du parcours, Gérard retrouve son accompagnatrice au camping pour reprendre quelques heures de sommeil avec le coucher du soleil. La troisième journée qui suit est bouclée à près de 20 km/h . Le Perche est atteint dans la soirée, Gérard s’accorde un nouveau petit somme… qui dure toute la nuit ! Au réveil, il est tard, Gérard retrouve ses réflexes de coureurs, mains au bas du cintre, appuyant sur les pédales : malgré la pluie, il double des participants zigzagants (quand ils ne dorment pas dans les fossés) !
Jeudi midi, le Vélodrome de Saint-Quentin est atteint en moins de 89h (à 14 km/h de vitesse moyenne totale), sous les applaudissements des amis venus accueillir le champion.
Paris-Brest-Paris bouclé ! Paris gagné !